Alexis Corbière

Thème : Tribunes

49.3, nuances de crises

49.3, nuances de crises

Il y a un an, le 17 avril 2015, M. Wolfgang Schäuble, Ministre des finances allemand, avec la Kolossale finesse qui le caractérise toujours, déclarait devant la Brookings institution, un think tank basé à Washington aux Etats-Unis : « La France serait contente que quelqu’un force le Parlement, mais c’est difficile, c’est la démocratie ». Goguenard, il ajoutait « Si vous en parlez avec mes amis français, que ce soit (le ministre des Finances) Michel Sapin ou (de l’Economie) Emmanuel Macron, ils ont de longues histoires à raconter sur la difficulté à convaincre l’opinion publique et le Parlement de la nécessité de réformes du marché du travail ». En réaction, même Michel Sapin pris quelques distances avec le propos, regrettant officiellement le vocabulaire employé, mais précisait : « Connaissant bien Wolfgang Schäuble, c’était plutôt une forme d’encouragement ».

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Quarante-neuf trois ou la brutalité d’un pouvoir faible

« J’appelle le régime gaulliste dictature parce que, tout compte fait, c’est à cela qu’il ressemble le plus, parce que c’est vers un renforcement continu du pouvoir personnel qu’inéluctablement, il tend, parce qu’il ne dépend plus de lui de changer de cap. Je veux bien que cette dictature s’instaure en dépit de De Gaulle. Je veux bien, par complaisance, appeler ce dictateur d’un nom plus aimable : consul, podestat, roi sans couronne, sans chrême et sans ancêtres. »

François Mitterrand, le Coup d’état permanent, 1965

 La décision du Premier Ministre Manuel Valls d’utiliser le 49-3 pour imposer le projet de loi El Khomri, contre l’avis de la majorité des députés, est une nouvelle manifestation éclatante de la décomposition de la Ve République et de son caractère autoritaire. Lire la suite

La Société Générale doit retirer sa plainte et rendre des comptes

La Société Générale doit retirer sa plainte et rendre des comptes

Les révélations dites « Panama Papers » ont établi que la Société Générale fait partie des cinq banques au monde qui ont le plus ouvert de sociétés offshore dans des paradis fiscaux.

Cette pratique permet à des clients d’y déposer anonymement leur fortune afin d’échapper à la fiscalité de leur pays ou de dissimuler de l’argent sale issu de différents trafics. C’est ainsi près de 30 % du PIB mondial qui est hors de tout contrôle.

Pourtant, depuis la crise financière de 2008, les banques avaient affirmé avoir recentré leurs activités sur le financement de l’économie réelle et la fin de toutes activités opaques et risquées. Ainsi, le 17 avril 2012, M. Frédéric Oudéa, directeur général de la Société Générale, avait déclaré devant une Commission d’enquête du Sénat que « La Société Générale a fermé ses implantations dans les pays qui figuraient sur cette liste grise (c’est à dire une liste de paradis fiscaux fixée par l’OCDE), mais aussi dans ceux que désignait la liste des États non coopératifs, c’est-à-dire en pratique, pour nous, à Panama. » Il est évident qu’il n’a pas dit la vérité.

Le 7 avril dernier, au micro de France Info, Jean-Luc Mélenchon a déclaré que les dirigeants de cette banque étaient des « menteurs » et qu’ils devaient être « châtiés ». Quelques minutes auparavant, au même micro, Jérôme Kerviel et son avocat Me David Koubbi avaient déclaré sensiblement les mêmes choses.

Jugeant ces propos « calomnieux » et relevant de la « diffamation », la Société Générale a immédiatement porté plainte contre Jean-Luc Mélenchon, Jérôme Kerviel et Me David Koubbi.

Aussi, au-delà de nos différentes opinions politiques et sensibilités, nous tenons à affirmer notre pleine solidarité avec ces trois personnalités qui ont dit avec leurs mots ce que nous sommes très nombreux à penser. Nous n’acceptons pas que ceux qui réclament la vérité soient poursuivis par ceux qui participent à l’évasion fiscale et l’organisent à l’échelle internationale.

Nous exigeons que des mesures efficaces soient prises pour qu’aucune banque française ne participe plus à l’évasion fiscale et nous exigeons de la Société Générale qu’elle abandonne immédiatement sa plainte.

Christophe Aguiton (altermondialiste), Richard Amalvy (militant associatif), Isabelle Attard(députée), Clémentine Autain (c. régionale), Grégory Bacquet (comédien), Julien Bayou (c. régional EELV), Charles Berling (comédien), Eric Berr (économiste), Olivier Besancenot (NPA), Martine Billard (ex députée), Laurent Binet (écrivain), Eric Bocquet (sénateur PCF), Yannick Bosc (historien), Marie-George Buffet (députée PCF), Gilles Candar (historien), Leïla Chaibi(militante associative), Pascal Cherki (député PS), Eric Coquerel (coordinateur PG, c. régional), Sergio Coronado (député EELV),  Alexis Corbière (prof d’histoire), Thomas Coutrot(économiste), Gérald Dahan (humoriste), Bertrand Daillie (magistrat), Françoise Davisse(réalisatrice), Caroline De Haas (militante féministe), Karima Delli (députée européenne EELV), Jean-Numa Ducange (historien), Annie Ernaux (écrivain), Nilda Fernandez (artiste), Michaël Foessel (philosophe), Bruno Gaccio (humoriste),  Raquel Garrido (avocate), Florence Gauthier(historienne), Yann Galut (député PS), Jacques Généreux (économiste), Charlotte Girard(juriste), Sara Giraudeau (comédienne), Patrice Gourrier (prêtre), Jérôme Guedj (c. départemental PS), Pierre Henry (responsable d’ONG), Liem Hoang Ngoc (économiste, c. régional), Eva Joly (députée européenne EELV),  M’hamed Kaki (militant associatif), Mathieu Kassovitz (comédien, réalisateur), Francis Lalanne (artiste), Jean-Félix Lalanne (musicien), Dany Lang (économiste), Sarah Legrain (SN PG), Marie-Noëlle Lienemann (sénatrice PS), Noël Mamère (député), Roger Martelli (historien), Xavier Mathieu (comédien, ex Conti), Emmanuel Maurel (député européen PS), Pierre Marcelle (journaliste), Daniel Mermet (journaliste),  Daniel Mesguich (comédien), Eric Métayer (comédien), Gérard Mordillat (romancier), Corinne Morel-Darleux (c. régionale), Eric Naulleau (journaliste), Younous Omarjee (député européen), Francis Parny (PCF), Willy Pelletier (sociologue), Henri Pena-Ruiz (philosophe), Edwy Plenel(journaliste), Dominique Plihon (économiste), Emmanuel Poilane (Fondation D. Mitterrand),Didier Porte (humoriste), Philippe Poutou (NPA), Christine Poupin (NPA), Denis Robert(journaliste), François Ruffin (journaliste), Danielle Simonnet (coordinatrice PG, c. de Paris), Benjamin Stora (historien), Henri Sterdyniak (économiste), Jacques Testart (biologiste), Samuel Thomas (militant associatif), Catherine Tricot (architecte), Emmanuel Vire (Secrétaire national SNJ CGT)

 

Actions, réactions

Le printemps est là et la température monte. Il en est de même sur le plan social. Bonne nouvelle. La question sociale et civique est de retour ! Ceux qui croyaient que ce pays n’attend qu’une réponse politique à ses problèmes encore plus injuste socialement et encore plus sécuritaire se trompent. Le rejet massif de la loi El Khomri (quels que soient les toilettages cosmétiques sur quelques articles) démontre nettement que notre peuple dans ses profondeurs ne veut pas de plus de précarité, de facilité pour licencier, de baisse des salaires, etc.

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Actions, réactions

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Le printemps est là et la température monte. Il en est de même sur le plan social. Bonne nouvelle. La question sociale et civique est de retour ! Ceux qui croyaient que ce pays n’attend qu’une réponse politique à ses problèmes encore plus injuste socialement et encore plus sécuritaire se trompent. Le rejet massif de la loi El Khomri (quels que soient les toilettages cosmétiques sur quelques articles) démontre nettement que notre peuple dans ses profondeurs ne veut pas de plus de précarité, de facilité pour licencier, de baisse des salaires, etc.

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Puisque la Société Générale ment et volontairement, solidarité avec Koubbi, Kerviel et Mélenchon

Puisque la Société Générale ment et volontairement, solidarité avec Koubbi, Kerviel et Mélenchon

Jeudi 7 avril, interrogé au micro de la matinale de France Info suite aux révélations des différents articles sur l’énorme scandale du Panama PapersJean-Luc Mélenchon a déclaré et réclamé à propos de la Banque Société Générale et en particulier de son PDG M. Frédéric Oudéa « sa mise sous tutelle ou sa nationalisation selon la loi pour faire le ménage dedans (…) Cette fois-ci, il nous faut un châtiment. La Société générale doit-être mise sous tutelle, ses dirigeants sont des menteurs (…) ils doivent être châtiés ». Il a ajouté : » »La Société générale est une industrie de la triche, de la fraude et de la combine ».

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Les Visiteurs 3 : essentiellement pour ceux qui ont la terreur de la Révolution

Les Visiteurs 3 : essentiellement pour ceux qui ont la terreur de la Révolution

Avertissement : la priorité politique et sociale est bien entendu la préparation des manifestations des 5 et 9 avril pour le retrait de la loi El Khomri. Ce billet rédigé il y a quelques jours, s’inscrit lui dans une bataille culturelle, mais qui, selon moi, n’a rien de contradictoire avec la lutte sociale.

Avouons-le d’emblée, l’auteur de ces lignes tient le premier film de la saga des Visiteurs (paru en 1993) comme un grand moment de bonheur et de rire salutaire dont il faut encore être collectivement reconnaissant à ces concepteurs.

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Tous à la « Nuit Debout » Place de la République à Paris

« Nous étions endormis, nous nous réveillons ! »


« Rien n’arrête une idée dont l’heure est venue… »  Victor Hugo

A tous les amis parisiens, il est important ce week-end d’aller Place de la République rejoindre les milliers de personnes qui occupent les lieux depuis jeudi soir.  C’est la « Nuit debout » qui s’est mise en œuvre au soir de la grande manifestation pour le retrait de la loi El Khomri. Là, Place de la République des milliers de jeunes, mais pas seulement, se regroupent, débattent en Assemblée générale (et aussi en petits groupes), s’organisent et souhaitent un autre futur que celui que leur propose ce gouvernement et les précédents. Jeudi soir, cela a commencé par des projections de films, des concerts, etc…

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Tous à la « Nuit Debout » Place de la République à Paris

Tous à la « Nuit Debout » Place de la République à Paris

« Nous étions endormis, nous nous réveillons ! »


« Rien n’arrête une idée dont l’heure est venue… »  Victor Hugo

A tous les amis parisiens, il est important ce week-end d’aller Place de la République rejoindre les milliers de personnes qui occupent les lieux depuis jeudi soir.  C’est la « Nuit debout » qui s’est mise en œuvre au soir de la grande manifestation pour le retrait de la loi El Khomri. Là, Place de la République des milliers de jeunes, mais pas seulement, se regroupent, débattent en Assemblée générale (et aussi en petits groupes), s’organisent et souhaitent un autre futur que celui que leur propose ce gouvernement et les précédents. Jeudi soir, cela a commencé par des projections de films, des concerts, etc…

C’est dans cette ambiance festive et fraternelle que les gens se retrouvent. Quel bonheur de voir notre jeunesse dire haut et fort, et de façon si intelligente et communicative, qu’un autre futur est possible et que cela commence par le refus individuel de la résignation. Après le succès de la grande journée du 31 mars (1,2 millions de personnes ont manifesté dans toute la France), que certains indélicats ont souvent estompé en mettant lourdement l’accent sur les violences qui s’étaient déroulées ici ou là, ce mouvement de « Nuit debout » maintient et développe une mobilisation citoyenne jusqu’au 5 et 9 avril qui sont les prochaines dates de mobilisation appelées notamment par les organisations syndicales. En attendant, convergeons tous vers la Place de la République. Dans d’autres villes de France, le modèle de la « Nuit debout » est peut-être à copier.


C’est important d’être nombreux, tranquilles et sûrs de notre force collective, d’autant plus que de façon incompréhensible et scandaleuse, la police maintient une pression absurde autour de cet événement populaire. Hier soir, pendant plusieurs heures, elle bloquait la possibilité d’apporter du ravitaillement, elle suscite parfois des petites provocations inutiles, etc. Qui donne ses consignes absurdes ? Qui a intérêt à ce que la violence l’emporte sur la fraternité ? C’est tout l’inverse qu’il faut faire.

Valorisons et félicitons ceux qui sont là, ceux qui ont pris l’initiative de cet évènement, ils sont les meilleurs d’entre nous. A l’image du célèbre mouvement des « Indignados » qui ont longtemps occupés la Place « Puerta del sol » à Madrid à partir de l’appel du 15 mai 2011. Bien sûr, il ne s’agit pas de reproduire je ne sais quel modèle, mais plutôt de s’inspirer de toutes les idées qui ont permis qu’un grand mouvement d’émancipation s’exprime, et par exemple en Espagne donne naissance (même indirectement) à Podemos. Désormais, c’est à Paris que cela se passe, ici et maintenant. La Place de la République est en passe de devenir le lieu « commun » où s’exprime tous les espoirs d’une population. Suite aux meurtres de l’équipe de Charlie Hebdo, en janvier 2015, elle était devenue un lieu de recueillement et de tristesse. Régulièrement, elle est le point de rendez-vous de manifestations diverses. Depuis jeudi, elle peut devenir le cratère joyeux du grand bouleversement qui bouillonne dans le pays. Souhaitons donc à la « Nuit debout » qu’elle devienne un « Peuple debout » qui ouvre la voie à ce grand changement politique que nous attendons tous. Nous verrons, je reste lucide, mais il serait irresponsable de doucher les espoirs qui se lèvent. Cela dépend de nous tous (et un peu de la météo… mais elle s’annonce clémente ce week-end).

En attendant, rendez-vous Place de la République !

(Merci au génial photographe Stéphane Burlot pour la première photo ici publiée. Allez découvrir le reste de son travail en cliquant ici)

Solidarité avec l’avocate Raquel Garrido attaquée par Marine Le Pen

Solidarité avec l’avocate Raquel Garrido attaquée par Marine Le Pen

J’appelle chacun à la solidarité. Demain, mardi 22 mars, en début d’après-midi, l’avocate Maitre Raquel Garrido passera en procès au Tribunal de Paris en raison d’une plainte déposée par Marine le Pen en 2012. La Présidente du Front National lui reproche en fait d’avoir fait simplement son travail en défendant son client Jean-Luc Mélenchon et d’avoir caractérisé l’attitude de la responsable d’extrême droite qui assumait alors publiquement d’avoir fait éditer et diffuser un faux tract lors de l’élection législative de 2012 à Hénin-Beaumont. Il faut refuser cette intimidation. J’invite chacun à manifester son soutien à Maitre Garrido, notamment pour le respect du droit de la défense, mais aussi pour éviter que le FN ne parade trop, croyant possible de faire peur à tous ceux qui élèvent la voix contre eux, pour dénoncer leurs actes.

Signez la pétition en cliquant ici :

Pétition de soutien :

Raquel Garrido, avocate d’un candidat aux législatives en 2012, est poursuivie par le Front national devant le tribunal correctionnel pour des propos tenus dans le cadre de sa mission de défense de son client.

La tentative d’intimider Maître Raquel Garrido dans l’affaire des faux tracts de Madame Le Pen contre Jean-Luc Mélenchon à Hénin-Beaumont est d’une exceptionnelle gravité. 

En poursuivant un avocat directement dans l’exercice de ses fonctions, le Front national affiche sa conception des droits de la défense, composante essentielle des droits de l’homme et des libertés individuelles. Ces pratiques qui visent à museler la parole de l’avocat sont d’un autre temps ou d’un autre lieu, mais n’ont pas leur place dans une société démocratique. 

Ce parti d’extrême droite nous montre ici son vrai visage.

Cette action du Front national nous rappelle qu’il doit être combattu avec force.

C’est pourquoi nous soutenons Maître Raquel Garrido avocate et son syndicat le SAF qui l’accompagne dans sa défense et exigeons avec eux que Marine Le Pen retire sa plainte.

 

 Premières organisations signataires :

Syndicat de la Magistrature (SM), Vigilance et Initiatives Syndicales Antifascistes (VISA), Syndicat des Avocats de France (SAF), SAF Paris, Front de Gauche (Parti de Gauche – Parti Communiste Français – Gauche Unitaire – Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique – Convergences et Alternatives – Gauche Anticapitaliste – Parti Communiste des Ouvriers de France – République et Socialisme – Les Alternatifs), NPA, Union Syndicale Solidaires, SOS Racisme, Association la gauche par l’exemple, Agaureps-Prométhée, FASTI, Réseau Féministe Ruptures, MJCF, ANECR, Fondation Copernic, Gauche Avenir, MRAP, Ligue des Droits de l’Homme (LDH), Femmes Egalité, Europe Ecologie – les Verts (EELV), Utopia, FSU

 

 Premiers signataires :

Henri Peña-Ruiz, philosophe, écrivain, maitre de conférences à l’IEP , Marianne Lagrue, Avocate au Barreau de Paris, Présidente du SAF Paris, Benjamin Stora, historien, Didier Daeninckx, écrivain, Caroline Fourest, essayiste et journaliste, Pierre Marcelle, journaliste, Jean-Louis Comolli, cinéaste, Gilbert Mitterand, Président de la Fondation Danielle Mitterrand France Libertés, Marc Blondel, syndicaliste et libre penseur, Erwan Lorvellec, Avocat au Barreau de Paris, Annick Coupé, Porte-parole union syndicale Solidaires , Caroline Mecary, Avocate au Barreau de Paris, Conseillère Régionale Ile-de-France Europe Ecologie Les Verts, Martine Billard ex député de Paris (PG), Ian Brossat, Adjoint au Maire de Paris, Cindy Leoni, Présidente de SOS Racisme – Touche pas à mon pote, Emmanuel Poilane, Directeur de la Fondation Danielle Mitterrand France Libertés, Patrick Klugmann, Avocat au Barreau de Paris, Simone Mazauric, philosophe, Ali Ramdham, Président de l’appel des Tunisiens de France pour une République Citoyenne, Pascal Cherki, député-maire (PS) du 14ème arrondissement de Paris, Patrick Apel-Muller, Directeur de la rédaction de l’Humanité, Pierre Khalfa, co-président de la fondation Copernic, membre du Conseil Scientifique d’ATTAC, Jeannette Habel, maître de conférences à l’Institut des Hautes Etudes d’Amérique Latine, Gérard Boulanger, Avocat au Barreau de Bordeaux, Chimulus, dessinateur , Josée Pépin, membre du collectif de défense de l’hôpital Tenon, Nordine Idir, président du MJCF, Didier Minot, fondateur de Récit (Réseau des écoles de citoyens), Zinn-Din Boukhenaïssi, délégué général du CNLRQ, Gustave Massiah, économiste