Alexis Corbière

Thème : Tribunes

Syrie : Qu’a dit Jean-Luc Mélenchon à « On n’est pas couché » ?

A ce jour, nous sommes plus de 55 000 !

Commençons d’abord par apprécier les plaisirs et les succès militants à leur juste mesure. Annoncée il y a 10 jours à peine, la proposition de candidature à l’élection présidentielle de Jean-Luc Mélenchon a déjà réuni plus de 55 600 personnes, regroupés en 350 groupes d’appuis, qui sont allées sur le site www.JLM2017.fr afin d’appuyer cette initiative. Qui dit mieux ? En ces temps où la sinistrose militante, chez certains qui sont censés être des amis, se porte bien, je dois dire que ce résultat m’impressionne et dépasse tous les espoirs que nous avions. Continuons les amis.

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Syrie : Qu’a dit Jean-Luc Mélenchon à « On n’est pas couché » ?

Syrie : Qu’a dit Jean-Luc Mélenchon à « On n’est pas couché » ?

A ce jour, nous sommes plus de 55 000 !

Commençons d’abord par apprécier les plaisirs et les succès militants à leur juste mesure. Annoncée il y a 10 jours à peine, la proposition de candidature à l’élection présidentielle de Jean-Luc Mélenchon a déjà réuni plus de 55 600 personnes, regroupés en 350 groupes d’appuis, qui sont allées sur le site www.JLM2017.fr afin d’appuyer cette initiative. Qui dit mieux ? En ces temps où la sinistrose militante, chez certains qui sont censés être des amis, se porte bien, je dois dire que ce résultat m’impressionne et dépasse tous les espoirs que nous avions. Continuons les amis.

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Jean-Luc Mélenchon : « Soyons la France Insoumise »

Comme moi, et comme des milliers d’autres dès ce soir, si vous jugez la proposition de candidature de Jean-Luc Mélenchon à l’élection présidentielle de 2017, utile et nécessaire, rendez-vous sur le site JLM2017 et appuyez sa candidature. Nous pouvons tout changer. Oui, le Peuple peut tout… Ne nous résignons pas. Agissons !

2017 : « Soyons la France insoumise »

2017 : « Soyons la France insoumise » Jean-Luc Mélenchon propose sa candidature à l’élection présidentielle de 2017. Pour l’appuyer dans cette démarche, signez sur : http://jlm2017.fr et partagez cette vidéo.

Publiée par Jean-Luc Mélenchon sur mercredi 10 février 2016

Les effets secondaires d’un raisonnement primaire

Voici une tribune corédigée avec mon ami Matthias Tavel et publiée ce matin sur le site de Marianne.net 

 

*         *          *

« On dirait une réunion des alcooliques anonymes qui ont voté François Hollande en 2012»  C’est ainsi que Cécile Duflot a décrit la réunion parisienne des partisans de la primaire à gauche. Le jugement est sévère… mais juste. Pourtant, qui doute qu’après avoir promis d’arrêter, mais constatant que leurs verres électoraux sont vides, les animateurs de cette primaire retourneront s’accouder au bar du « Solférino» pour demander au patron des lieux qu’il leur remette une tournée ?

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Les effets secondaires d’un raisonnement primaire

Les effets secondaires d’un raisonnement primaire

Voici une tribune corédigée avec mon ami Matthias Tavel et publiée ce matin sur le site de Marianne.net 

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« On dirait une réunion des alcooliques anonymes qui ont voté François Hollande en 2012»  C’est ainsi que Cécile Duflot a décrit la réunion parisienne des partisans de la primaire à gauche. Le jugement est sévère… mais juste. Pourtant, qui doute qu’après avoir promis d’arrêter, mais constatant que leurs verres électoraux sont vides, les animateurs de cette primaire retourneront s’accouder au bar du « Solférino» pour demander au patron des lieux qu’il leur remette une tournée ?

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Gare au prix amer de la primaire

Dans Alice aux pays des merveilles, le roman de Lewis Caroll, la jeune Alice perdue dans la forêt rencontre un drôle de chat perché sur un arbre et l’interroge : « Pourrais-tu m’indiquer le chemin ? ». Le félin répond : « Tout dépend où tu veux aller. ».

C’est aussi le cas pour l’idée de « la primaire de la gauche et des écologistes » lancée avec le soutien actif du quotidien Libération. Est-ce une bonne idée ? Réponse : « Tout dépend où tu veux aller ». En effet, vers où veulent se rendre ceux qui l’impulsent ? « Vers une victoire de « la gauche » en 2017 » me répondront-ils en chœur. Exprimer ainsi, l’intention est louable. A priori, elle sonne bien. Je ne souhaite pas la victoire de la droite, ou encore pire de l’extrême droite. Plus précisément, je ne souhaite pas une politique de droite et d’extrême droite pour mon pays. Soit. Mais, est-ce la bonne méthode ? Pour moi, non.

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Veulent-ils vraiment lutter contre le chômage ? J’en doute

J’étais hier soir l’invité de BFM TV pour réagir à un nouvel appel d’associations de patrons, publié dans le Journal du Dimanche (JDD). Face à moi, il y avait M. Stanislas de Bentzmann, président de l’association patronale Croissance Plus.

Pour ceux qui n’auraient pas lu cette lettre patronale (on peut la consulter en cliquant ici), je la résumerai en quelques mots : « Encore une tournée M’sieur Hollande ! ». En effet, sur le mode des alcooliques accrochés au bar, qui ne savent jamais s’arrêter de boire, une fraction du patronat demande que l’on continue encore et encore les mêmes politiques que celles menées depuis les années 90 et qui n’ont jamais eu la moindre efficacité contre le chômage et la baisse du pouvoir d’achat. Leur obsession est simple, leur credo usé jusqu’à la corde : baisser les cotisations (qu’ils appellent « charges »), affaiblir le Code du travail (ce qu’ils appellent rendre « agile »).  Le choix des mots de cette fixette idéologique a son importance. Bienvenu dans le domaine de la com’ libérale. Les gros malins ont la parole. Qui est pour supporter des « charges » ? Qui n’est pas pour être « agile » ? A priori évidemment personne. Mais concrètement, quels sont les effets positifs de ces politiques économiques menées depuis plusieurs décennies ? Aucun. Où sont les bilans de ces politiques désastreuses ? Depuis la mise en place du « Pacte de responsabilité » (cliquer ici) voulu par François Hollande, le chômage a continué sa progression, malgré le fait que cela coûte chaque année 21 milliards d’euros et à terme 40 milliards, aux contribuables. Pourtant, M. Pierre Gattaz avait promis de créer 1 million d’emplois, qu’il affichait même sur un pin’s resté célèbre…  Il a bien pris l’argent (et cela a profité surtout à la grande distribution qui a reversé une bonne part à ses actionnaires), mais n’a pas créer d’emplois (et s’est autorisé quelque augmentation de son propre salaire). Aussi, une question légitime est posée : quand compte-t-il rendre des comptes aux contribuables ? Décidément, ce patronat parasitaire coûte cher aux finances publiques.

A l’inverse de ces rengaines libérales irresponsables, vu et revu, pour vaincre le chômage il faut garnir les carnets de commande des entreprises en assurant surtout une consommation populaire, rendu possible en augmentant les salaires et notamment le SMIC (que nous proposons à 1 500 euros pour simplement rattraper la parte du pouvoir d’achat depuis 25 ans). Il faut aussi une relance des investissements publics (pour mettre en œuvre la transition écologique, l’entrée en mer où se trouve l’économie du futur, la construction de logements décents, etc..), définanciariser l’économie, un protectionnisme solidaire et aller vers une baisse du temps de travail (application des 35 heures et retraite à 60 ans). J’arrête là.

 

Je vous laisse écouter l’échange de quelques minutes que j’ai eu hier avec ce responsable patronal, toujours trop court. Ce dernier a le mérite de la franchise. Quand je lui fais remarquer que la part de dividendes reversée aux actionnaires l’an dernier a augmenté de 30 %, il me rétorque qu’il trouve logique de reverser toujours plus à ses actionnaires, qu’il nomme « les investisseurs ». Chacun jugera de l’utilité d’une telle utilisation de ces baisses de cotisations réclamées à grands cris. Je souligne au passage que sa référence répétée au Danemark mérite que chacun connaisse la réalité et la totalité de la fiscalité danoise (où en plus par exemple la durée de temps de travail hebdo est de 34,3 h/semaine, etc.), et dont je doute que ce monsieur veuille réellement s’inspirer.

Tribune de Jean-Clément Martin : l’Institut d’Histoire de la Révolution française peut-il cesser d’exister ?

Bonne année 2016 à tous les habitués de cet espace. Une fois n’est pas coutume je publie sur ce blog, une tribune rédigée par le grand historien de la Révolution Française Jean-Clément Martin. Il alerte sur le risque de disparition de l’Institut d’Histoire de la Révolution Française au sein des organismes de recherches nationaux. Je soutiens de cri d’alarme. L’enseignement de la Révolution Française, évènement fondateur de la République, est en danger. J’ai déjà eu l’occasion de dénoncer ici l’offensive idéologique sourde dont il est la cible. Les propos pondérés mais fermes que vous allez lire ci-dessous confirment ces craintes. Faites passer le message.

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A quoi servent les symboles ?

« L’efficacité ici (…) n’est pas l’enjeu premier », « c’est une mesure à caractère hautement symbolique » …Qui parle ainsi et de quoi ? Il s’agit de M. Manuel Valls, Premier Ministre, à propos de la possibilité de déchéance de la nationalité pour des citoyens français nés en France qui a fait tant de buzz aujourd’hui. Il y a, concentrée dans ces deux phrases prononcées ce matin lors de la conférence de presse qui a suivi le Conseil des Ministres, quelque chose de terrible. Pourquoi ? C’est que la « symbolique » qu’utilise et agite Manuel Valls puise dans le répertoire classique de l’extrême droite et de la droite dure. Est-ce si grave, me direz-vous ? Oui, d’abord car comme le dit, avec une certaine franchise, le Premier Ministre lui-même, cette mesure n’a aucune efficacité contre les crimes de masses de fanatiques religieux, tels que ceux qui ont été commis en janvier et novembre de cette année. Et nous sommes légitimement en droit d’attendre des mesures efficaces et non dans des opérations de communication gouvernementale masquant en réalité des combines politiques de circonstances et à vue moyenne où le pouvoir en place cherche avant tout à fracturer la droite, en passant un accord avec une partie d’entre elle, afin de constituer si possible un « bloc » de soutien en vue de 2017. Ce qui se déroule sous nos yeux n’est que l’Acte I de la campagne présidentielle qui vient. J’y reviendrai dans d’autres billets. Mais surtout car cette mesure dite de « déchéance de la nationalité », toujours combattu farouchement par la gauche politique et intellectuelle ces dernières décennies, met en scène un champ symbolique qui fait éclater le champ traditionnel de notre culture politique. Et en politique, le symbolique n’est pas secondaire, il est même l’essentiel. Vous en doutez ? Pourtant, personne de sérieux n’ira se faire trouer la peau ou bruler sa vie privée dans des heures de militantisme pour des graphiques et des chiffres. Par contre, notre histoire regorge, et c’est tant mieux, de sacrifices magnifiques et poignants pour des idées qui s’incarnent toujours dans des symboles. Pour le dire autrement, le symbole est à la politique ce que le sacré est à la religion. C’est à dire l’essentiel. Ce que l’on défend, ce que l’on transmet, ce qui constitue ce que l’on nomme une « culture » politique. Ne souriez pas. Cet imaginaire symbolique est en réalité une porte d’entrée vers le réel.

Je reviens à notre affaire du jour. La réalité est affligeante. Le « symbole » que diffusent MM. Manuel Valls et François Hollande dans la société française est que nos compatriotes nés en France, n’ayant vécu généralement qu’en France durant leur jeunesse et même au-delà, lorsqu’ils disposent d’une autre nationalité (par hasard en réalité) ne sont pas pleinement des français à part entière, puisqu’il est possible qu’on leur supprime à l’avenir la nationalité française. Là, j’entends un argument s’élever contre moi : « mais pourquoi défends-tu des assassins ? Des salauds qui ont assassinés des innocents ? ». Que les choses soient claires à ce sujet. Je ne défends pas des coupables. C’est tout le contraire, je veux des actions efficaces contre les criminels, pas des postures. J’appelle à ce qu’ils soient châtiés comme notre justice l’exige dans de tels cas, c’est à dire sévèrement. Et personnellement, je ne serai pas contre la fait que les coupables soient frappés « d’indignité nationale » et ainsi privées de leurs droits civiques (temporairement ou définitivement selon les peines). Mais ici ce n’est pas ce dont il s’agit. Pour moi, quel que soient les peines choisies, c’est à la justice française de punir des assassins français. Et imaginer que c’est en expulsant les coupables, une fois leurs peines exécutées j’imagine, vers le pays de leurs parents qui généralement n’a rien à voir avec le pays, où l’entité pour laquelle ils ont commis leurs crimes, n’est pas tolérable pour une conscience républicaine éclairée. Car cela sous-entend que ces français binationaux ne sont pas des français comme les autres. Je répète, chacun sait que l’on n’est pas détenteur d’une autre nationalité par choix politique ou idéologique, mais uniquement pour des raisons familiales, en raison des chemins et des trajectoires de ces parents, sur lesquelles nous avons peu de prises.

Le symbole que nous devons donc continuer à défendre, car il est une des forces de notre conception de la Nation, même si c’est difficile et surtout si c’est difficile dans le contexte actuel, est que nous sommes une Nation civique et non ethnique. Tous ceux qui ont la nationalité française sont des français à part entière quelle que soit l’histoire de leurs parents. En tenant cette ligne, je fais réellement face aux argumentaires haineux du Front national et ses épigones éparpillés dans des d’autres formations politiques qui nous saoulent de prétendus « français de papiers » et autres noms d’oiseaux…. Pour convaincre mes compatriotes du bien fondés de mes idées, je ne flatte pas une idéologie antirépublicaine. Cette hygiène du combat politique est indispensable. Contre l’extrême droite, l’heure est à la bataille idéologique et Valls/Hollande par leurs capitulations nous désarment dans cet affrontement. Ma méthode est simple : contre les symboles de l’extrême droite, réactivons les nôtres. L’idée n’est pas si originale. En 2011, dans un petit livre au titre prétentieux « L’énergie du changement, l’abécédaire optimiste », son auteur, un dénommé Manuel Valls expliquait (page 198) : « La xénophobie est le poison de nos sociétés. (..) Une partie de la droite et l’extrême droite, par ses discours et ses propositions, par exemple sur la double nationalité, entretient ces sentiments ». Amusant, non ? Mais, il est vrai que ces lignes furent écrites quelques temps après le discours dit « de Grenoble » de juillet 2010 de Nicolas Sarkozy, alors Président en exercice, proposait la déchéance de nationalité et il était de bon ton alors, dans les cercles solfériniens de s’indigner de ces paroles vues comme semi-fascistes. Preuve est faite une nouvelle fois que M. Valls fait partie de ce personnel politique qui ne croit même pas à ce qu’il écrit dans ses livres. Triste symbole là encore, et pauvres arbres que l’on abat pour fabriquer du papier sur lesquels on imprime des choses auxquelles ne croient même leurs auteurs officiels.

Je termine en soulignant un point. Manuel Valls à justifier cette déchéance de la nationalité de la façon suivante : « À partir du moment où c’était un engagement du président de la République et que nous avions un avis particulièrement clair du conseil d’Etat sur la nécessité d’une réforme constitutionnelle, il ne pouvait pas y avoir d’autres solutions que l’adoption de cette mesure ». Cet argument est cocasse. « Un engagement du Président de la République » avez-vous dit ? Mais qui lui rappellera que durant la campagne présidentielle de 2012, le candidat Hollande s’était engagé (en vrac) à renégocier le Traité Sarkozy-Merkel, à combattre la finance, à mettre en œuvre une réforme fiscale, à défendre et rétablir le droit à la retraite à 60 ans, à s’opposer au travail du dimanche, à aller vers le droit des votes des étrangers vivant depuis longtemps en France, etc… la liste est longue de tous ces engagements non respectés. La faute « morale » de MM. Hollande et Valls fait suite à de nombreuses fautes « sociales ». Il y a toujours un lien entre l’un et l’autre.

Il faut déjouer tout cela. Il reste jusqu’au 3 février quelques semaines pour le faire. Que les bouches s’ouvrent. Que les consciences s’élèvent. En cette fin d’année 2015, si rude, si éprouvante, où des amitiés chères ont été perdues douloureusement, je forme le vœu que cette mobilisation s’épanouisse. Elle portera nécessairement en elle l’exigence qu’il faut débattre tous ensemble de ce qui nous constitue comme peuple, comme Nation, c’est à dire notre Constitution. Elle éduquera à la nécessité qu’il faut une Assemblée constituante pour bâtir cette nouvelle Constitution. Vous hésitez ? En cette fin d’année où il est de coutume d’offrir des cadeaux à ceux que l’on aime, faites partager le livre de ma camarade Raquel Garrido « Guide citoyen de la 6e République » (éditions Fayard). C’est utile.

Bonnes fêtes de fin d’année à tous, et soyez les consciences éclairées de nos valeurs et symboles républicains. Même quand c’est extrêmement complexe en apparence de se faire entendre. Même quand le bruit de ceux qui veulent que nous affrontions sans relâche est si fort. Résistez. Il n’est sans doute pas de cause plus belle. Cela donne un sens à une vie.