Questions Au Gouvernement sur le COVID-19.

Première question : un déconfinement risqué le 11 mai.

J’ai interpellé le Premier Ministre et son gouvernement lors de la séance des Questions au Gouvernement ce mardi 14 Avril. Vu les circonstances spéciales, j’étais le seul représentant du groupe parlementaire La France insoumise. J’ai pu poser deux questions.

Lundi 13 Avril dans la soirée, Emmanuel Macron annoncé que le 11 mai prochain, le déconfinement pourrait commencer pour une grande majorité de français.

« Vous répondez à une injonction du MEDEF qui dit « business d’abord » alors que pour une majorité de français, c’est la « santé d’abord » ! »

Réouverture progressive des écoles, collèges et lycées et retour au travail. Pourtant, les bars, lieux de concerts, restaurants et universités resteront fermés. Pourquoi ? Quelles seront les mesures d’accueil mises en place pour assurer la protection des enseigants, des personnels mais aussi des enfants ?

« Vous avez fait beaucoup d’erreurs dans la gestion de la crise et beaucoup de vos déclarations gouvernementales ont été contredites par la suite. »

Pourquoi cette date du 11 mai ? Une concertation pour en décider a-t’elle eu lieu ? Le Président de la République n’a pas annoncé de généralisation de tests, pourquoi ? Quid d’une distribution de gants et de masques pour tous les français ? Toujours aucune planification de ce déconfinement n’est prévue. Cette non préparation pour un déconfinement qui arrivera désormais vite est hasardeuse et risquée pour nos concitoyens français !

Seconde question : un monde d’après encore pire ?

Depuis plusieurs jours, au sujet de l’après confinement, des propos de plusieurs ministres ou du MEDEF ont fortement inquiétés les français. Ces propos peuvent se résumer ainsi : travailler plus, voire perdre des congés payés pour « accompagner la crise ». Après une levée de boucliers de plusieurs syndicats, le Président du Medef a ainsi annoncé, et heureusement, que pour lui le débat était clos.

« Le monde d’après ne peut pas être celui d’aujourd’hui en pire ! »

La Ministre du Travail, elle, n’a toujours pas réagi et commenté ces annonces d’où on interrogation. J’estime que les salariés français ne doivent pas être victimes d’une double peine ; aujourd’hui, des mauvais choix économiques et sociaux du gouvernement et, demain, de devoir réparer les fautes dont ils ne sont que les victimes.

« Il y a 20 ans, les entreprises du CAC 40 distribuaient 30% du bénéfice à leurs actionnaires. Aujourd’hui, c’est 70% ! »

Il faut rompre avec ce monde égoïste et inegalitaire et en créer un nouveau, avec un véritable partage des richesses !