Alexis Corbière

Étiquette : Manuel Valls

Alexis Corbière invité de Jean-Jacques Bourdin 5 Octobre 2018

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Le Député de la France insoumise Alexis Corbière a été interviewé par Jean-Jacques Bourdin, ce vendredi 5 Octobre. Il a été interrogé sur l’immigration, la Constitution, la Vème République et le passage à la VIème République proposé par la France insoumise et sur le départ de Manuel Valls à Barcelone . Il a aussi réagit à la petite phrase prononcée par Emmanuel Macron sur les français qui sont, soi-disant, trop râleurs. Lire la suite

Alexis Corbière invité de la matinale RTL 27 Septembre 2018

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Le député de la France insoumise Alexis Corbière était l’invité de Elizabeth Martichoux pour sa matinale sur RTL. Ils ont notamment abordé les thèmes suivants : la réunion entre le premier ministre Edouard Philippe et les parlementaires de la Seine-Saint-Denis (du 26 septembre) ainsi que de Manuel Valls, qui se présente à la Mairie de Barcelone. Lire la suite

Ni radeau, ni pédalo

Ni radeau, ni pédalo

Nous voilà dans l’été enfin, à l’heure où plusieurs d’entre nous vont « décrocher » comme on dit, du quotidien professionnel et de l’action militante. Profitez en bien les amis. Dès la rentrée de septembre, l’année politique qui commence (mais s’arrête-t-elle vraiment ?) sera intense et culminera dans l’élection présidentielle d’avril 2017 et les autres scrutins qui suivront. Nous allons passer huit mois (et plus encore) sur le pont et à plein régime. La consigne est donc durant les vacances : Rechargez les batteries et revenez en pleine forme, le cœur vaillant et le moral conquérant ! Être insoumis, c’est aussi une joie de vivre communicative. Et, donnons-nous rendez-vous à notre « Grand pique-nique de la France insoumise », le dimanche 28 août à Toulouse de 11h à 15h. Inscrivez-vous (en cliquant ici), et retrouvons-nous nombreux, notamment pour échanger, mieux s’organiser et aussi écouter un discours de rentrée de Jean-Luc Mélenchon.

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49.3, nuances de crises

49.3, nuances de crises

Il y a un an, le 17 avril 2015, M. Wolfgang Schäuble, Ministre des finances allemand, avec la Kolossale finesse qui le caractérise toujours, déclarait devant la Brookings institution, un think tank basé à Washington aux Etats-Unis : « La France serait contente que quelqu’un force le Parlement, mais c’est difficile, c’est la démocratie ». Goguenard, il ajoutait « Si vous en parlez avec mes amis français, que ce soit (le ministre des Finances) Michel Sapin ou (de l’Economie) Emmanuel Macron, ils ont de longues histoires à raconter sur la difficulté à convaincre l’opinion publique et le Parlement de la nécessité de réformes du marché du travail ». En réaction, même Michel Sapin pris quelques distances avec le propos, regrettant officiellement le vocabulaire employé, mais précisait : « Connaissant bien Wolfgang Schäuble, c’était plutôt une forme d’encouragement ».

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Quarante-neuf trois ou la brutalité d’un pouvoir faible

« J’appelle le régime gaulliste dictature parce que, tout compte fait, c’est à cela qu’il ressemble le plus, parce que c’est vers un renforcement continu du pouvoir personnel qu’inéluctablement, il tend, parce qu’il ne dépend plus de lui de changer de cap. Je veux bien que cette dictature s’instaure en dépit de De Gaulle. Je veux bien, par complaisance, appeler ce dictateur d’un nom plus aimable : consul, podestat, roi sans couronne, sans chrême et sans ancêtres. »

François Mitterrand, le Coup d’état permanent, 1965

 La décision du Premier Ministre Manuel Valls d’utiliser le 49-3 pour imposer le projet de loi El Khomri, contre l’avis de la majorité des députés, est une nouvelle manifestation éclatante de la décomposition de la Ve République et de son caractère autoritaire. Lire la suite

Grandes et petites manœuvres…

Grandes et petites manœuvres…

Continuons d’exiger le retrait de la loi El Khomri

Le gouvernement a commencé à reculer à propos de quelques points sur la loi El Khomri, mais il a maintenu dans sa nouvelle mouture des mesures dangereuses pour les salariés et extrêmement réactionnaires. Bien des commentaires plus pertinents que les lignes qui suivront ont déjà été écris. Nous sommes nombreux à le dire, et aussi dans les Confédérations syndicales CGT et FO : la cohérence d’ensemble, même plus light, reste hélas la même. La seule suppression réelle concerne le temps de travail des apprentis qui restera comme précédemment.

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A quoi servent les symboles ?

« L’efficacité ici (…) n’est pas l’enjeu premier », « c’est une mesure à caractère hautement symbolique » …Qui parle ainsi et de quoi ? Il s’agit de M. Manuel Valls, Premier Ministre, à propos de la possibilité de déchéance de la nationalité pour des citoyens français nés en France qui a fait tant de buzz aujourd’hui. Il y a, concentrée dans ces deux phrases prononcées ce matin lors de la conférence de presse qui a suivi le Conseil des Ministres, quelque chose de terrible. Pourquoi ? C’est que la « symbolique » qu’utilise et agite Manuel Valls puise dans le répertoire classique de l’extrême droite et de la droite dure. Est-ce si grave, me direz-vous ? Oui, d’abord car comme le dit, avec une certaine franchise, le Premier Ministre lui-même, cette mesure n’a aucune efficacité contre les crimes de masses de fanatiques religieux, tels que ceux qui ont été commis en janvier et novembre de cette année. Et nous sommes légitimement en droit d’attendre des mesures efficaces et non dans des opérations de communication gouvernementale masquant en réalité des combines politiques de circonstances et à vue moyenne où le pouvoir en place cherche avant tout à fracturer la droite, en passant un accord avec une partie d’entre elle, afin de constituer si possible un « bloc » de soutien en vue de 2017. Ce qui se déroule sous nos yeux n’est que l’Acte I de la campagne présidentielle qui vient. J’y reviendrai dans d’autres billets. Mais surtout car cette mesure dite de « déchéance de la nationalité », toujours combattu farouchement par la gauche politique et intellectuelle ces dernières décennies, met en scène un champ symbolique qui fait éclater le champ traditionnel de notre culture politique. Et en politique, le symbolique n’est pas secondaire, il est même l’essentiel. Vous en doutez ? Pourtant, personne de sérieux n’ira se faire trouer la peau ou bruler sa vie privée dans des heures de militantisme pour des graphiques et des chiffres. Par contre, notre histoire regorge, et c’est tant mieux, de sacrifices magnifiques et poignants pour des idées qui s’incarnent toujours dans des symboles. Pour le dire autrement, le symbole est à la politique ce que le sacré est à la religion. C’est à dire l’essentiel. Ce que l’on défend, ce que l’on transmet, ce qui constitue ce que l’on nomme une « culture » politique. Ne souriez pas. Cet imaginaire symbolique est en réalité une porte d’entrée vers le réel.

Je reviens à notre affaire du jour. La réalité est affligeante. Le « symbole » que diffusent MM. Manuel Valls et François Hollande dans la société française est que nos compatriotes nés en France, n’ayant vécu généralement qu’en France durant leur jeunesse et même au-delà, lorsqu’ils disposent d’une autre nationalité (par hasard en réalité) ne sont pas pleinement des français à part entière, puisqu’il est possible qu’on leur supprime à l’avenir la nationalité française. Là, j’entends un argument s’élever contre moi : « mais pourquoi défends-tu des assassins ? Des salauds qui ont assassinés des innocents ? ». Que les choses soient claires à ce sujet. Je ne défends pas des coupables. C’est tout le contraire, je veux des actions efficaces contre les criminels, pas des postures. J’appelle à ce qu’ils soient châtiés comme notre justice l’exige dans de tels cas, c’est à dire sévèrement. Et personnellement, je ne serai pas contre la fait que les coupables soient frappés « d’indignité nationale » et ainsi privées de leurs droits civiques (temporairement ou définitivement selon les peines). Mais ici ce n’est pas ce dont il s’agit. Pour moi, quel que soient les peines choisies, c’est à la justice française de punir des assassins français. Et imaginer que c’est en expulsant les coupables, une fois leurs peines exécutées j’imagine, vers le pays de leurs parents qui généralement n’a rien à voir avec le pays, où l’entité pour laquelle ils ont commis leurs crimes, n’est pas tolérable pour une conscience républicaine éclairée. Car cela sous-entend que ces français binationaux ne sont pas des français comme les autres. Je répète, chacun sait que l’on n’est pas détenteur d’une autre nationalité par choix politique ou idéologique, mais uniquement pour des raisons familiales, en raison des chemins et des trajectoires de ces parents, sur lesquelles nous avons peu de prises.

Le symbole que nous devons donc continuer à défendre, car il est une des forces de notre conception de la Nation, même si c’est difficile et surtout si c’est difficile dans le contexte actuel, est que nous sommes une Nation civique et non ethnique. Tous ceux qui ont la nationalité française sont des français à part entière quelle que soit l’histoire de leurs parents. En tenant cette ligne, je fais réellement face aux argumentaires haineux du Front national et ses épigones éparpillés dans des d’autres formations politiques qui nous saoulent de prétendus « français de papiers » et autres noms d’oiseaux…. Pour convaincre mes compatriotes du bien fondés de mes idées, je ne flatte pas une idéologie antirépublicaine. Cette hygiène du combat politique est indispensable. Contre l’extrême droite, l’heure est à la bataille idéologique et Valls/Hollande par leurs capitulations nous désarment dans cet affrontement. Ma méthode est simple : contre les symboles de l’extrême droite, réactivons les nôtres. L’idée n’est pas si originale. En 2011, dans un petit livre au titre prétentieux « L’énergie du changement, l’abécédaire optimiste », son auteur, un dénommé Manuel Valls expliquait (page 198) : « La xénophobie est le poison de nos sociétés. (..) Une partie de la droite et l’extrême droite, par ses discours et ses propositions, par exemple sur la double nationalité, entretient ces sentiments ». Amusant, non ? Mais, il est vrai que ces lignes furent écrites quelques temps après le discours dit « de Grenoble » de juillet 2010 de Nicolas Sarkozy, alors Président en exercice, proposait la déchéance de nationalité et il était de bon ton alors, dans les cercles solfériniens de s’indigner de ces paroles vues comme semi-fascistes. Preuve est faite une nouvelle fois que M. Valls fait partie de ce personnel politique qui ne croit même pas à ce qu’il écrit dans ses livres. Triste symbole là encore, et pauvres arbres que l’on abat pour fabriquer du papier sur lesquels on imprime des choses auxquelles ne croient même leurs auteurs officiels.

Je termine en soulignant un point. Manuel Valls à justifier cette déchéance de la nationalité de la façon suivante : « À partir du moment où c’était un engagement du président de la République et que nous avions un avis particulièrement clair du conseil d’Etat sur la nécessité d’une réforme constitutionnelle, il ne pouvait pas y avoir d’autres solutions que l’adoption de cette mesure ». Cet argument est cocasse. « Un engagement du Président de la République » avez-vous dit ? Mais qui lui rappellera que durant la campagne présidentielle de 2012, le candidat Hollande s’était engagé (en vrac) à renégocier le Traité Sarkozy-Merkel, à combattre la finance, à mettre en œuvre une réforme fiscale, à défendre et rétablir le droit à la retraite à 60 ans, à s’opposer au travail du dimanche, à aller vers le droit des votes des étrangers vivant depuis longtemps en France, etc… la liste est longue de tous ces engagements non respectés. La faute « morale » de MM. Hollande et Valls fait suite à de nombreuses fautes « sociales ». Il y a toujours un lien entre l’un et l’autre.

Il faut déjouer tout cela. Il reste jusqu’au 3 février quelques semaines pour le faire. Que les bouches s’ouvrent. Que les consciences s’élèvent. En cette fin d’année 2015, si rude, si éprouvante, où des amitiés chères ont été perdues douloureusement, je forme le vœu que cette mobilisation s’épanouisse. Elle portera nécessairement en elle l’exigence qu’il faut débattre tous ensemble de ce qui nous constitue comme peuple, comme Nation, c’est à dire notre Constitution. Elle éduquera à la nécessité qu’il faut une Assemblée constituante pour bâtir cette nouvelle Constitution. Vous hésitez ? En cette fin d’année où il est de coutume d’offrir des cadeaux à ceux que l’on aime, faites partager le livre de ma camarade Raquel Garrido « Guide citoyen de la 6e République » (éditions Fayard). C’est utile.

Bonnes fêtes de fin d’année à tous, et soyez les consciences éclairées de nos valeurs et symboles républicains. Même quand c’est extrêmement complexe en apparence de se faire entendre. Même quand le bruit de ceux qui veulent que nous affrontions sans relâche est si fort. Résistez. Il n’est sans doute pas de cause plus belle. Cela donne un sens à une vie.