Alexis Corbière

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Rassemblements à Bobigny

Rassemblements à Bobigny

Le Député de la France insoumise Alexis Corbière s’est rendu ce jour au rassemblement contre la fermeture de trois Trésoreries dans le département de la Seine-Saint-Denis.

 

Alexis Corbière  s’est donc mobilisé contre ce démantèlement du service public, aux côtés d’autres élus et d’usagers.

 

 

 

 

 

 

Au même endroit, devant la Préfecture de Bobigny des parents d’élèves ainsi que des personnels enseignants de collèges et lycée de la Seine-Saint-Denis s’étaient aussi rassemblés pour s’opposer à la suppression de 1000 contrats aidés dans l’académie de Créteil, sans compensation de postes. Alexis Corbière leur a ainsi apporté tout son soutien dans leur combat pour la préservation d’un enseignement de qualité pour l’école publique.

Faire face, pour être utile à notre peuple

La catastrophe est là. Angoissante. Révoltante… Les causes sont profondes, les effets seront durables… Demain, ce seront des centaines d’élus supplémentaires pour porter des idées d’extrême droite qui siègeront dans les Conseils Régionaux, ils auront plus de moyens financiers, plus de visibilité, etc… Ce qui vient d’avoir lieu n’a rien à voir avec un nouveau « 21 avril » après lequel le FN n’avait obtenu aucun moyen matériel supplémentaire, ou si peu. Lire la suite

Exprimons notre solidarité avec l’avocate Raquel Garrido attaquée en justice par Marine Le Pen !

Exprimons notre solidarité avec l’avocate Raquel Garrido attaquée en justice par Marine Le Pen !

Le mercredi 23 novembre 2016 aura lieu l’audience devant la Cour d’Appel de Paris sur l’affaire Raquel Garrido contre Marine Le Pen. La Présidente du FN avait perdu en première instance le 31 mai dernier devant la 17e chambre du TGI. Raquel Garrido avait été relaxée, après avoir qualifié Marine Le Pende « délinquante » en 2012. Lire la suite

Sur BFM TV : sur les provocations de Gattaz

Hier soir, j’étais l’invité de BFM TV pour réagir aux provocations de Pierre Gattaz dans Le Monde, que j’ai dénoncé dans un précédent billet. Curieusement, face à moi il y avait également invitée une représentante de la CFDT. Il eut été logique que ce soit plutôt un représentant du Medef, non ? De manière générale, je me refuse de polémiquer publiquement avec des représentants syndicaux de salariés. Ce n’est pas mon rôle. Mais, je dois avouer qu’hier soir j’ai été choqué par l’attitude de la représentante de la CFDT qui s’est permis dire que « les mobilisations ne prennent pas » car « les gens commencent à comprendre que cette loi protège les salariés ». Lire la suite

Quarante-neuf trois ou la brutalité d’un pouvoir faible

« J’appelle le régime gaulliste dictature parce que, tout compte fait, c’est à cela qu’il ressemble le plus, parce que c’est vers un renforcement continu du pouvoir personnel qu’inéluctablement, il tend, parce qu’il ne dépend plus de lui de changer de cap. Je veux bien que cette dictature s’instaure en dépit de De Gaulle. Je veux bien, par complaisance, appeler ce dictateur d’un nom plus aimable : consul, podestat, roi sans couronne, sans chrême et sans ancêtres. »

François Mitterrand, le Coup d’état permanent, 1965

 La décision du Premier Ministre Manuel Valls d’utiliser le 49-3 pour imposer le projet de loi El Khomri, contre l’avis de la majorité des députés, est une nouvelle manifestation éclatante de la décomposition de la Ve République et de son caractère autoritaire. Lire la suite

Tous à la « Nuit Debout » Place de la République à Paris

« Nous étions endormis, nous nous réveillons ! »


« Rien n’arrête une idée dont l’heure est venue… »  Victor Hugo

A tous les amis parisiens, il est important ce week-end d’aller Place de la République rejoindre les milliers de personnes qui occupent les lieux depuis jeudi soir.  C’est la « Nuit debout » qui s’est mise en œuvre au soir de la grande manifestation pour le retrait de la loi El Khomri. Là, Place de la République des milliers de jeunes, mais pas seulement, se regroupent, débattent en Assemblée générale (et aussi en petits groupes), s’organisent et souhaitent un autre futur que celui que leur propose ce gouvernement et les précédents. Jeudi soir, cela a commencé par des projections de films, des concerts, etc…

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Nicolas Sarkozy a tort d’entretenir la guerre des mémoires

Je m’exprime ici à titre personnel. Depuis ce matin, sans doute aussi un peu pour étouffer médiatiquement le succès de la journée d’hier contre la loi El Khomri et la difficulté pour l’ancien président de la République de se faire entendre, les grosses caisses de la controverse historique sont de sorties à droite. A la veille du 54eanniversaire du cessez le feu en Algérie pour les troupes françaises, suite aux accords d’Evian signés le 18 mars 1962, Nicolas Sarkozy et manifestement plusieurs responsables de la droite française ont décidé de chevaucher le tigre de la Guerre des mémoires concernant cette guerre (qui a attendu 1999, pour être reconnue comme telle).

Le point de départ de la controverse du jour est une cérémonie organisée demain par François Hollande devant le Mémorial national de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie (Quai Branly à Paris). Je ne me prononcerai pas sur la qualité de ce que dira demain le Président de la République. Comme tous citoyens, j’ignore ce qu’il déclarera et quel sera son regard sur cette page d’histoire sensible. A ce stade de la polémique engagée par la droite, ce n’est pas le sujet. Par contre, je veux essayer de répondre à ce que dit M. Sarkozy, ferraillant sur le choix de la date du 19 mars, car je considère qu’il a profondément tort. Et je ne vois pas en quoi, la date du 5 décembre, qui existe uniquement car elle fut celle de l’inauguration du monument par Jacques Chirac le 5 décembre 2002, qui ne correspond à aucun événement historique, donnerait la garantie de l’apaisement. Au contraire, elle serait sans doute l’assurance du maintien de l’ambiguïté, triturée par tous les groupes et sous-groupes de mémoires, preuve d’un malaise qui ne s’éteint pas, alors qu’il est nécessaire d’avancer les yeux ouverts et la connaissance partagée.

Habilement, ces mêmes voix de droite s’élèvent au nom du refus de la guerre des mémoires. Mais ce qu’elles font produit l’inverse. Qui ne le voit pas. Dans le Figaro, M. Sarkozy publie une tribune titrée « Choisir la date du 19 mars, c’est entretenir la guerre des mémoires ». Mais, 54 ans après ce douloureux conflit, la réalité est que ceux qui sonnent la charge de cette façon contre le 19 mars, entretiennent assurément cette guerre des mémoires. Sur un sujet aussi sensible, il faut travailler à une paix des mémoires, rechercher le compromis mémoriel, refuser le communautarisme mémoriel dans lequel s’enferment tel ou tel groupes. Bien sûr, on peut discuter de toutes les dates de commémorations. Le 19 mars n’est sans doute pas une date idéale. Existe-t-elle ? Non. Comme ce conflit, ici tout est lourd de complexité. Mais faire scandale de la date du 19 mars, c’est marcher dans les pas ancien de l’extrême droite, du FN, de par exemple Robert Ménard à Béziers(et son permanent culte malsain à l’organisation criminelle OAS) et tous les nostalgiques de l’ordre colonial en Algérie qui ont toujours vomi cette date et ce … dès le 20 mars 1962 ! Ce refus s’est d’ailleurs écrit par le sang. Il est temps de rappelé ici par exemple la mémoire de Camille Blanc le Maire d’Evian, ancien résistant et pacifiste, assassiné le 31 mars 1962 par l’OAS, pour avoir accepté que sa ville accueille des pourparlers de paix entre des représentants de la France et du Gouvernement Provisoire de la République Algérienne (GPRA).

54 ans plus tard, une fois les braises refroidies d’un conflit douloureux n’est-il pas temps d’avancer et d’essayer de bâtir une mémoire commune et apaisée d’un tel conflit ? Pour éviter que des approximations soient assénées ici ou là, il est nécessaire de rappeler quelques chiffres qui font l’unanimité chez la grande majorité des historiens français. Ce conflit entre 1954 et 1962 a causé la mort de 300 à 400 000 « algériens » (aux noms différents selon les époques : indigènes, français musulmans, etc..), 30 000 soldats « appelés » et 10 000 « pieds noirs » (je suis conscient du caractère discutable de ces dénominations mais chacun comprendra). Ce fut donc une guerre sanglante et cruelle. Bien sûr, après le 19 mars 1962 il y eu des violences et des massacres inacceptables (rue d’Isly, Oran.). Personne ne peut et ne doit le nier. Pour autant, il serait délirant de sous-entendre qu’il y eut plus de morts après le 19 mars qu’avant, comme on pourrait l’entendre en écoutant certains ultras qui s’expriment. A partir du 19 mars, les 400 000 appelés sous l’uniforme, qui étaient présents en Algérie comprirent que la guerre était finie pour eux et qu’ils allaient entrer dans leurs familles. Pour les 1,5 millions d’appelés, c’est une date qui fait sens. Mais pour sûr que tout cela est douloureux pour bien des acteurs engagés. Il y a bien sûr la grande majorité du peuple algérien qui obtenait chèrement la fin d’un ordre colonial injuste. Je n’oublie les Harkis, injustement traités par le gouvernement français et pour certains massacrés cruellement par des unités du FLN après le cessez-le-feu. Je n’oublie pas non plus le million de pieds noirs qui ont aimé passionnément ce pays qui était le leur et celui de leurs ancêtres, et qui ont dû le quitter dans une grande souffrance, malgré les promesses non tenues et les espoirs d’y rester. Certains le firent toutefois.

Je ne veux pas oublier enfin que si une autre histoire ne fut pas possible en Algérie c’est en raison notamment des meurtriers de l’OAS, animés par des ultras, fanatiques et brutaux, qui ne voulaient d’aucun changement politique, et qui se déchainèrent particulièrement après le 19 mars. La catastrophe algérienne est aussi le fruit d’un long mépris des autorités françaises envers tous ceux qui ont rêvé une autre histoire pour cette terre. Je pense ici à Ferhat Abas, grande personnalité politique algérienne, fils des idéaux des Lumières, qui a cru d’abord à la politique d’assimilation avant de se rendre à l’évidence qu’il n’y avait pas d’autre issue que l’indépendance. Je pense encore au père du nationalisme algérien Messali Hadj fut toute sa vie méprisée par les autorités politiques françaises qui ne l’ont jamais rencontré officiellement.

Cette histoire est donc complexe. Car, si ce fut une guerre, ce fut aussi une guerre civile. Ce fut également une guerre politique dans le contexte de la décolonisation. Ce fut enfin une guerre sociale car ceux contre qui l’armée française luttait, étaient en dernière analyse le parti des humiliés et des opprimés.

C’est là-dessus que j’aimerai terminer. Nicolas Sarkozy a tort d’écrire en conclusion de sa tribune « « choisir la date du 19 mars que certains continuent à considérer comme une défaite militaire de la France, c’est en quelque sorte adopter le point de vue des uns contre les autres, c’est considérer qu’il y a désormais un bon et un mauvais côté de l’Histoire et que la France était du mauvais côté.» Non. Qui sont ces « uns » et ces « autres » ? Ces non-dits sont lourds de sens. Et puis, il est faux de considérer que la commémoration du 19 mars serait la date des Algériens ou du FLN en quelque sorte, contre qui les soldats français ont lutté. Il n’y a là aucune repentance de la part de la France vis à vis de l’Algérie en évoquant cette date. Non, cette date n’est pas fêtée aujourd’hui « comme une victoire » en Algérie et elle est aussi l’objet de controverse de l’autre côté de la méditerranée (Contrairement à ce qu’affirment certains dans Valeurs Actuelles). Non, M. Louis Aliot, vice-président du FN, aussi forte soit la douleur et aussi tragique furent les violences et règlements de compte massifs, il est délirant d’évoquer l’existence d’un « génocide » à partir de cette date. Les mémoires de morts, le respect de leur sacrifice, tombés pour la France ou pour l’indépendance de l’Algérie, exigent une certaine tenue dans ce débat. Et puis surtout, ne tournons pas autour du pot. Construire le futur impose la vérité. L’amour pour mon pays, de son peuple et son histoire riche et tumultueuse (et ses nombreuses ombres aussi) me force à écrire la chose suivante. Oui là-bas la France a combattu pour un ordre injuste, il était donc juste d’être battu. Ouvrons les yeux ! C’était une guerre perdue d’avance et le bon droit républicain et son idéal égalitaire n’était pas du côté des armées françaises. Qui veut contester cette réalité ? 54 ans après cette guerre injuste, il serait temps d’assumer cela, paisiblement, fraternellement. Pourquoi reprendre les thématiques de ceux pour qui la guerre n’est pas finie, et qui montrent souvent du doigt nos compatriotes de confessions musulmanes comme étant des héritiers des combattants du FLN qu’il faudrait bouter hors de métropoles, comme un ultime épisode de ce si long conflit. La guerre est finie ! Combien de fois faudra-t-il le répéter ? Et quel que soit le camp dans lequel nos aïeux se sont engagés, nous avons désormais un pays à construire ensemble.

Pour bâtir une mémoire commune, et agrandir ainsi notre Histoire de France, pour la paix et la fraternité, hier comme aujourd’hui, il faut entrer dans le temps des mémoires apaisées sur la guerre d’Algérie. Ceux qui le refusent, ne rendent pas service à la France.

Grandes et petites manœuvres…

Continuons d’exiger le retrait de la loi El Khomri

Le gouvernement a commencé à reculer à propos de quelques points sur la loi El Khomri, mais il a maintenu dans sa nouvelle mouture des mesures dangereuses pour les salariés et extrêmement réactionnaires. Bien des commentaires plus pertinents que les lignes qui suivront ont déjà été écrits. Nous sommes nombreux à le dire, et aussi dans les Confédérations syndicales CGT et FO : la cohérence d’ensemble, même plus light, reste hélas la même. La seule suppression réelle concerne le temps de travail des apprentis qui restera comme précédemment.  Sur le plafonnement des indemnités prud’homales, qui est transformé en « barème indicatif » (mais qui laisse à craindre des harmonisations vers le bas), la reculade est modeste. Le texte reste surtout un dispositif au profit des grandes entreprise et n’offre rien aux PME et TPE qui souffrent beaucoup des banques qui ne les aident guère. Lire la suite

Les jeunesse insoumise se mobilise… et se rit des faux barons noirs et vrais petits marquis roses

La journée d’hier contre la loi de la ministre du travail Myriam El Khomri fut un grand succès. Cela démarre plus fort que contre le Contrat Première Embauche (CPE) il y a 10 ans. Pourquoi le nier si ce n’est pour des arrières pensées politiciennes volant en aide au gouvernement ? Alors qu’il ne s’agissait que d’une première action de mobilisation, quelques jours après des vacances scolaires et universitaires, plus de 500 000 personnes ont manifesté dans toute la France ! Gare à ceux qui sous-estiment ce qui est en train de grossir et s’approfondir. Des habitudes de mobilisation et de politisation sont en train de se (re)forger, du plaisir à le faire aussi… Lire la suite