Pour Julien Dray, Cambadélis et Bartolone sont des « fainéants », des « manipulateurs », responsables de la défaite de 2002…

Depuis quelques temps, l’ancien député et actuellement tête de liste PS aux élections régionales dans le Val-de-Marne Julien Dray s’est fixé une tâche : engager systématiquement le bras de fer contre Jean-Luc Mélenchon et ses amis. Le « tireur d’élite » du PS anti PG, c’est lui. Régulièrement, sur les réseaux sociaux, dans ses discours, dans un livre (« La faute de Jean-Luc Mélenchon » Editions textuel), ou sur les plateaux TV, il vibrionne pour dénoncer les soi-disant « postures » de Jean Luc, notre prétendu « double discours », nos « contradictions » ou autre gentillesse dont il fait profession.

 

Pour cela, il est régulièrement à l’initiative de toutes les combines, de toutes les manoeuvres de la rue de Solférino pour tenter de faire croire publiquement que le problème actuel de la gauche n’est dû qu’au Parti de Gauche ou à la division dans laquelle, à l’entendre, le PS n’aurait aucune responsabilité, ou si peu. Le ridicule référendum, qui serait une idée originale de Dray, de ce week-end n’en est qu’une nouvelle illustration. Je me suis déjà expliqué là-dessus.

Dans ses interviews, le cœur sur la main, il est toujours solidaire de Jean-Christophe Cambadélis, l’actuel premier secrétaire du PS, de Claude Bartolone, tête de liste PS en Ile de France aux élections régionales, du gouvernement, etc…

 

Posture, vous avez dit posture… ?

Mais, dans le document audio qui suit, on découvre (pour ceux qui en doutaient) que derrière les propos convenus et une langue de bois de circonstances pour vanter l’habileté de la direction actuelle du PS, la vérité semble que Julien Dray pense radicalement l’inverse et le roi de la « posture » semble être lui.  Je vous propose de l’écouter.

https://soundcloud.com/user-773456722/julien-dray

 

Manifestement donc, devant un petit groupe de ses proches camarades au sein du PS, il n’y va pas avec le dos de la cuillère. Pour lui, Claude Bartolone est un mauvais candidat car « chaque fois qu’il est sorti c’est (..) une catastrophe pour la gauche ». Cruel, pour Julien Dray, Cambadélis et Bartolone sont « deux grands fainéants devant l’éternel… Cambadélis il n’a jamais pris la parole devant l’Assemblée nationale » …  Et il en rajoute pour préciser son propos, pour lui Cambadélis et Bartolone sont « deux manipulateurs », et avec eux « chaque fois, c’est une catastrophe ». Il rappelle que « ce sont les mêmes équipes qui perdent en 2002 ». Pour les régionales, la tactique de Bartolone et Cambadélis c’est « on va leur faire peur aux électeurs, comme cela ils seront obligés de voter pour nous » … etc.

 

Un peu de sincérité ferait grand bien à Julien Dray

La charge est sans appel et, avouons-le, assez lucide. Mais, après avoir écouté cette bande audio, on se demande vraiment pourquoi Julien Dray dit l’inverse à la TV et invite à voter encore pour ces fainéants, ces manipulateurs, ces responsables des défaites de la gauche…etc. Et si Julien mettait en place un référendum pour réclamer la sincérité de la gauche… ? Ce serait peut-être utile. Vu qu’il y a tout lieu de penser que les résultats du référendum de ce week-end, cette consultation bidonnée, seront établis avec la même sincérité et loyauté que la façon dont se comporte Dray vis à vis de ses « bons » camarades « Claude et Jean Christophe », on aimerait que la direction du PS arrête de nous faire perdre du temps par ses combines et assume enfin ses responsabilités de la catastrophe actuelle. C’est aussi de ces comportements hypocrites dont se nourrissent nos pires adversaires. Et les propos de Julien Dray, captés lors d’une conversation rigolarde, ne me font plus rire. Quel gâchis… Et les « postures » ne sont vraiment pas où Julien Dray l’affirme sur le plateau du Grand journal de Canal +.