Jeudi 26 mai, Jean-Luc Mélenchon était l’invité sur France 2 de l’émission « Des paroles et des actes » (couramment dénommé sous le sigle DPDA) animée par David Pujadas. C’était d’ailleurs la dernière après cinq ans d’existence. L’an prochain, ce grand rendez-vous médiatique n’existera plus et sera remplacé par autre chose, une autre grande émission politique sur le service public audiovisuel. Nous verrons par quoi exactement et pourrons juger alors si c’est seulement le décor qui change, ou plus que ça. Mais, au-delà de cette évolution (assez normale finalement) des émissions télévisées, que nul ne se trompe. La soirée de jeudi ne fut pas celle d’une fin d’un cycle, mais bien d’un début : le commencement de la campagne électorale de l’élection présidentielle de 2017 ! Et par conséquence, l’ensemble des chausses trappes, des peaux de bananes, des coussins péteurs et autre fluide glacial qui sont généralement préparés pour déstabiliser tous ceux qui montent sur la barricade (médiatique) étaient bien là. Ils sont toujours servis en bouquet quand l’invité est une d’autre température que le long flot d’eau tiède qui coule du robinet télévisuel trop souvent… C’est le jeu, pourrait-on dire… faute de pain (lire le billet de François Cocq).
Pour Jean-Luc, comme pour tous ceux qui vont à ce rendez-vous de plus de deux heures trente minutes (!), c’est une épreuve, physique et intellectuelle, de très haut niveau. La dimension olympique du combat politique. Dilettante s’abstenir. Plusieurs semaines de préparation, de lectures, de réflexions, etc. Le moindre faux pas, vous est fatal. Une déconcentration de seulement quelques secondes (je dis bien : quelques secondes !) aura des conséquences très grave. La moindre erreur de chiffre, vous sera reprochée bruyamment. Une formulation équivoque sera exhibée sous les lazzis et tournera en boucle. Un mot mal utilisé en déclenchera des millions d’autres en retour. DPDA en réalité est un gigantesque cours d’anatomie où l’on scrute en direct chacune des parties du corps et des organes de l’invité mis à nue. Ainsi va la société médiatique, à fortiori à l’heure des comptes tweeters et autres profils Facebook. En temps réel, quelques sournois mal intentionnés pourront « gazouiller » leur fiel, si vous esquivez le moindre geste maladroit. En écrivant cela, je ne forge aucune stratégie de défense de circonstances pour Jean-Luc, il n’en a pas besoin. Il excelle dans cet exercice et fit, une nouvelle fois, un sans-faute jeudi soir. D’autant que l’exigence acérée que je décris, pour quiconque est pris par l’œil de la caméra, s’applique aussi aux adversaires de l’invité, et aux journalistes (que certains rangeront aussi dans la catégorie des « adversaires »). Je vais y revenir plus loin.
Dès les premières minutes, en pleine mobilisation sociale, qui aurait mérité une plus longue attention, David Pujadas voulait surtout une réaction de son invité sur « les modalités de l’action », c’est à dire les blocages de raffinerie, et bien peu sur le contenu de la loi El Khomri qui concerne plus de 19 millions de salariés du privé. La forme, monsieur, expliquez-vous sur la forme, le fond on s’en moque… Ou presque. Cette manière d’engager l’échange m’étonne encore. La colère populaire a toujours été, depuis des siècles, au cœur d’une interprétation idéologique décisive. Le récit de la lutte a presque plus d’importance que la lutte elle-même. Des milliers de textes, de tableaux, de photos en témoignent. Effrayées par le risque de perdre leurs privilèges, les belles personnes ont depuis longtemps essayé de flétrir les luttes sociales et exacerbant le moindre incident, en opposant les gens les uns avec les autres. Jeudi soir encore on a eu droit au couplet sur « le blocage intolérable » que représentent les actions de grève. Vieille histoire, mais précisément le principe même de la grève (depuis des siècles) et de bloquer la machine économique. Sinon à quoi bon ? Nous ne sommes pas au Japon où la grève se résume parfois à un brassard autour du bras. Ici, en plus, c’est le pays des lutteurs. La grève, et ses désagréments éventuels, est le pouvoir de ceux qui travaillent. Ceux qui le découvrent, découvrent également la longue histoire de notre pays. Qui imagine Jaurès allant voir les mineurs de Carmaux pour leur dire : non désolé les gars, par votre grève vous prenez la région en otage, arrêtez de bloquer l’économie, laissez travailler ceux qui veulent travailler… et autres bla-bla que l’on nous sert matin, midi et soir. Je rappelle accessoirement en cette année 2016 où nous fêtons les 80 ans du Front populaire de juin 1936, que les congés payés, ont été obtenus essentiellement grâce aux « blocages » des usines, puisque cette revendication n’était pas contenue dans le programme électoral du Front Populaire. D’autres exemples ? Toute l’histoire du mouvement ouvrier en foisonne. Il faudra également que je revienne, dans un autre billet de blog, sur ce qualificatif de « syndicat réformiste » utilisé par M. Pujadas pour qualifier les organisations qui soutiennent le gouvernement. Amusant. D’où vient cette idée que les syndicats opposés à la loi El Khomri sont contre l’idée même de réformes ? C’est mal connaitre la CGT, FO, Sud-Solidaires la FSU, etc… Mais surtout, cette loi El Khomri est en réalité une contre-réforme, un recul social, par rapport au droit du travail actuel. Il vaudrait mieux alors parler de syndicats « contre réformistes » pour décrire ceux qui soutiennent une contreréforme, non ? Ou plutôt de syndicat d’accompagnement, qui accompagne les politiques gouvernementales, coûte que coûte. Mais est-ce là une véritable attitude syndicale ? Pour moi non. Un syndicat doit toujours rester indépendant du pouvoir politique, pour la seule défense des intérêts matériels et moraux des travailleurs. Bref, je me suis attardé sur ce point pour illustrer seulement que les mots employés « innocemment » ne le sont jamais dans la lutte sociale particulièrement. Décrire, c’est toujours commenter. Et je regrette que M. Pujadas n’ait pas réellement permis qu’il y ait plus de temps pour parler des problèmes sociaux, des inégalités salariales, et notamment le scandale des salaires fous des grands patrons, etc.… la question sociale fut généralement esquivées par les animateurs. Ce qui n’empêcha Jean-Luc de la remettre au cœur des échanges et faire près de 46 propositions (si j’en crois mon ami Matthias chargé de faire le compte durant les deux heures).
Je reviens à la puissance destructrice (ou salvatrice) de l’ultra médiatisation du combat politique contemporain. Dans la mesure où je publie ce billet plus de 24 heures après l’émission, j’ai le recul nécessaire pour observer que les réseaux sociaux ont « dévoré » (à juste raison d’ailleurs) quelques-uns des « français normaux » que la rédaction de DPDA avait jugé pertinent de mettre en face de Jean-Luc Mélenchon. C’est le cas en particulier de la « jeune agricultrice » ? Mme Céline Imart-Bruno , en duplex de la province évidemment, était censée incarner la terre (qui ne ment pas, c’est bien connu) face à un Mélenchon (cet urbain rouge qui à l’entendre ne connaît rien à rien) qui selon elle, je la cite : « insulte les agriculteurs français » ! (On reverra cela lors du passage à 1h et 27 mn). Ahrf ! On est soufflé par tant de culot. Critiquer l’agriculture productiviste, et ses terribles conséquences environnementales, serait donc du mépris des agriculteurs français ? Sidérant. C’est même l’inverse. Et pour ceux qui ont une culture trotskyste, on s’amusera de se souvenir que nos adversaires les plus brutaux, on toujours essayer de jouer la petite musique prétendant que notre vieux courant historique méprisait la paysannerie. Passons, je m’éloigne du sujet. Et, sur la crise agricole, lisez le blog de Laurence Pache (cliquer ici).
Mme Céline Imart si mal inspirée jeudi, si caricaturale, si agressive a fait les frais de ses approximations (oserai-je dire mensonges ?) face à Jean-Luc. Pire, les réseaux sociaux ont rapidement retrouvé que l’agricultrice présentée comme la voix des « vrais gens » et d’une profession toute entière, est en réalité une citoyenne pas totalement lambda qui ne refuse pas d’applaudir Manuel Valls, notamment en 2014 et de s’enthousiasmer, en compagnie du Ministre de l’agriculture Stéphane Le Foll, devant l’excellent coup de poignet du Premier ministre au jeu de palet (la photo en témoigne, Mme Imart est la jeune femme blonde tout sourire, béate d’admiration devant l’adresse de notre premier ministre en chemise blanche pour avoir l’air plus rural). Surtout, elle a refusé devant Mélenchon de reconnaitre jeudi soir sa proximité avec la FNSEA (cette organisation dont les dirigeants font tant de mal à notre agriculture), alors que les Jeunes Agriculteurs (JA) dont elle est vice-présidente, se présentent à toutes les élections professionnelles avec la FNSEA et qu’il est de notoriété publique que les JA (limité aux agriculteurs de moins de 35 ans) fournissent les futurs dirigeants de la FNSEA. Bref, le débat aurait beaucoup gagné si Mme Imart avait immédiatement assumé ses positions politiques, et sa proximité avec les différents cercles de pouvoirs. En d’autres mots, elle n’était pas la mieux choisie pour incarner les agriculteurs confrontés à bien des difficultés, et qui n’ont aucune envie de jouer à quoi que ce soit avec MM. Valls et Le Foll. Silencieuse sur les futures conséquences que pourrait avoir le TAFTA sur sa propre profession, elle s’est bornée à répéter des attaques superficielles et convenues. Dommage.
Autre moment fort de la soirée, et qui s’est d’ailleurs déroulé avant la tête à tête avec l’agricultrice (désolé si je ne respecte pas la chronologie de la soirée), furent les violentes attaques du journaliste François Lenglet contre Evo Morales, Président de la Bolivie. Dans la mesure où nous avons salué et soutenu l’action de ce dernier pour faire reculer en Bolivie l’analphabétisme, la mortalité infantile, pour donner la citoyenneté à des millions de gens, pour résister à la main des multinationales (qui voulaient jusqu’à privatiser l’eau par exemple… allez voir le film Après la pluie) etc… l’attaque nous vise bien entendu indirectement. Nous serions amis avec des malfaisants. François Lenglet a qualifié Morales de « corrompu » ! Rien que ça. L’accusation est grave. Sur quoi repose-t-elle ? Sur le fait qu’il y a 11 ans, Evo Morales aurait eu une relation avec une dame (qui se nomme Gabriela Zapata) et qui est aujourd’hui directrice commerciale de China CAMC Engineering Co. Or, cette entreprise a obtenu 450 millions d’euros de commandes publiques de l’Etat bolivien. A ce stade d’information, où est la « corruption » avérée dans tout cela ? Mystère. Et je souligne que M. Lenglet n’a pas parlé de « soupçon de corruption », mais bien de « corruption », sans aucune réserve.
Pour répondre plus précisément, je publie ici des extraits du communiqué du groupe d’appui JLM 2017 des « latinos insoumis » sous l’impulsion mon ami Christian Rodriguez, notre « ambassadeur » en quelque sorte auprès de toutes ces expériences, qui ont utilement réagi : « Ces « informations » proviennent toutes d’un pseudo-journaliste à scandales (M Carlos Valverde, ancien paramilitaire d’extrême droite et lié aux narcotrafic) et n’ont pas pu être vérifiées jusqu’à ce jour. M Lenglet s’en fait écho par « ouï dire », et les propage comme des vérités avérées, en circonstances qu’en Bolivie même, l’établissement de la vérité est un processus non encore achevé. Cela montre un parti pris inacceptable de la part d’un journaliste de grande audience. (…) De quel droit l’économiste vedette de France 2, Monsieur Francois Lenglet, se permet -il de lancer des accusations aussi graves et sérieuses ? (…) Monsieur Lenglet a dépassé les bornes en accusant le président de l’Etat Plurinational de Bolivie de corrompu. Il n’existe à ce jour aucune preuve d’une quelconque corruption compromettante Evo Morales, de l’aveu même de la commission spéciale mise en place au sein du parlement bolivien, composé de membres de la majorité et de l’opposition. Ces paroles sont d’autant plus inacceptables que l’Amérique latine est aujourd’hui en prise à de multiples tentatives de déstabilisation. Alors que les révolutions citoyennes, comme celles d’Equateur et de Bolivie, ont permis à des milliers de sans-voix de retrouver leur dignité de citoyens et de sortir de la pauvreté, l’accusation, grave, de corruption et d’autoritarisme est aujourd’hui utilisée à toutes les sauces pour décrédibiliser ces gouvernements qui tirent leur légitimité de leurs victoires électorales. (..) Alors que certains semblent regretter le temps des dictatures néolibérales, les peuples d’Amérique latine avancent (…). Nous exigeons de la chaîne, de M. Pujadas et de M Lenglet, qu’ils s’excusent pour ce dérapage éthique commis devant l’opinion publique française.
Depuis, Christian Rodriguez m’a signalé que l’Ambassadeur de Bolivie à Paris a écrit à France Télévision pour exiger des excuses. Nous verrons la réaction notamment de M. François Lenglet qui s’honorerait à reconnaitre sa légèreté (et son partie pris) dans cette histoire. Affaire à suivre donc. Et je vous invite également, pour aller plus loin à lire l’article de Maurice Lemoine à ce sujet (Cliquer ici). Mais, pour information, voici la lettre que M. Guevara, Ambassadeur de Bolivie a rédigé à l’attention de DPDA. Un rassemblement de solidarité avec Evo Morales est même prévu mardi prochain à 18h30 Place de la République à Paris.
Voilà, j’invite chacun à regarder cette émission. Elle se déguste même avec quelques jours de retard. Et peut-être comme le vin, elle se bonifie un peu avec le temps. On y verra des échanges notamment avec Emma Cosse, seule ministre du gouvernement Valls-Hollande ayant eu le cran de venir, mais qui dû pour essayer de tenir le choc, raconter plusieurs fois des choses totalement fausses sur les actions du gouvernement en matière d’écologie. J’arrête, on ne tire pas sur une ambulance, mais la séquence fut pénible tellement le discours de Mme Cosse se limitait à une litanie de bons sentiments et de postures (comme quoi elle au moins elle est dans le concret et autres baratins) n’ayant aucune incidence sur le réel. Contre elle, le moins que l’on puisse dire est que Jean-Luc fit preuve d’élégance.
Il y eut aussi la séquence avec Gérald Darmanin, une jeune pousse de la droite française, maire de Tourcoing et vice-président de la Région « Hauts de France » (ah le cumul !). L’échange fut agréable à écouter mais ce M. Darmanin se présenta comme un défenseur de la laïcité qui propose, si j’ai bien compris d’aller vers des financements publics des lieux de culte (!). Surtout, il crut pertinent d’endosser, face à Jean-Luc Mélenchon, le costume de l’homme de droite populaire, opposé à l’Union Européenne, et depuis toujours cohérent, ce qui ne serait pas le cas de Jean-Luc si l’on écoute Darmanin. Mais, le même Darmanin appelle de ses vœux la candidature de Xavier Bertrand à l’élection présidentielle alors que Bertrand fut un actif partisan du « Oui » au TCE en 2005 et Ministre de Sarkozy, sans que l’on entende la moindre critique au cours de l’UE. Ce n’était pas très cohérent. Qu’importe, ce fut courtois et même ourlé par moments. Et je ne peux pas que penser du mal d’un homme qui prononce le nom de Maximilien Robespierre à une heure de grande écoute, sans immédiatement l’accompagner d’une injure.
Mais, si l’on remet en perspective toute l’émission, quelle épreuve. Présent sur le plateau de l’émission, j’ai souffert moi aussi pendant deux heures. J’ai ressenti physiquement (sans commune mesure avec Jean-Luc) l’épreuve qu’elle représente. Et je n’étais pas le seul dans le public à vivre les choses ainsi, charnellement. Cela a déjà été écrit bien souvent. DPDA, c’est un ring. A quelques mètres de l’invité, on ressent le bruit sourd des coups envoyés, on vibre aux esquives et aux jeux de jambes, on transpire avec lui… A moins de douze mois de l’élection de 2017, j’en tire la conviction que l’on n’improvise pas un candidat ou une candidate à une si rude épreuve. Aussi, ceux qui m’expliquent que « la question de qui est candidat est secondaire »et que ce qui importe c’est la sacro-sainte primaire (avec qui ? avec quoi ? derrière qui ?) sont des farceurs, des amateurs qui ne comprennent pas la violence de la campagne présidentielle, ou sont pétris d’arrière-pensées qu’ils feraient mieux d’avouer. Arrêtons de tergiverser, il est temps d’incarner un combat, une résistance, un espoir, un projet, une méthode. Jean-Luc Mélenchon on le sait à cette expérience, je dirai même ce talent (ce mot choque quelqu’un ?). On le sait. Des millions de gens le savent. Pourquoi perdre du temps ? Pourquoi faire croire que nous n’aurions pas d’émetteur ? Dans quel but ? Que personne ne vienne me faire un procès en présidentialisme en lisant mes mots, précisément c’est le contraire. Nous sommes publiquement et activement pour mettre fin à la monarchie présidentielle de la Ve République. Alors d’où viennent ces mesquineries qui parfois se logent même chez ceux qui devraient nous aider d’ores et déjà ? J’illustre mon agacement. Au terme de l’émission, le journaliste Karim Rissouli a pointé deux tweets négatifs contre Jean-Luc Mélenchon. L’un provient d’un proche du maire Front de gauche de Saint-Denis, et l’autre de Caroline de Haas ! 100 % de notre camp (au sens large du terme). J’ai failli en tomber de mon siège. « Protégez-moi de mes amis, mes ennemis je m’en charge » dit le proverbe. On ne saurait mieux dire… Deux tweets, rédigés par des gens qui devraient logiquement nous soutenir, et deux tweets évidemment exploités à l’antenne (même si je tiens M. Rissouli pour un bon journaliste, mais il n’est pas là pour faire de cadeau – lisez le blog de Antoine Léaument sur cet épisode notamment, c’est lumineux). Quel dommage concernant les deux auteurs de ces tweets. J’invite à l’avenir à cesser ce petit état d’esprit sectaire. Quand terminera donc cette passion du Playmobil politique ? Ou du petit professeur rouge donneur de leçons, dans les comportements de certains ?
Mais qu’importe ces petitesses, et laissons les petites choses aux gens petits. La dynamique est là. Plus de 100 000 soutiens sur notre site JLM2017. Le Rendez-vous du dimanche 5 juin place Stalingrad à Paris sera un succès, j’en suis sûr. Cette émission de DPDA est une barrière importance qui a été franchie. Sitôt terminée, mon téléphone ne cessait de vibrer à la réception de messages de nombreux amis qui saluaient la prestation de Jean-Luc Mélenchon. Il est de retour, semblaient dire ces SMS. Cohérent et déterminé, affuté et combatif, et cela a rassuré beaucoup de monde. La France Insoumise a son candidat, et cette fois ci, on y va pour gagner. Bonne nouvelle, non ?