Alexis Corbière

Étiquette : piège

Ma réponse à Julien Dray et à ceux qui veulent nous faire venir dans la primaire du PS

Ma réponse à Julien Dray et à ceux qui veulent nous faire venir dans la primaire du PS

Hier dans le Figaro Vox en réponse notamment à l’ex député Julien Dray, très proche conseiller de François Hollande à tel point qu’on pourrait voir en lui le dernier du maudit camp, j’ai publié la tribune qui suit. J’avais trouvé assez désolante sa longue interview en défense inconditionnelle du président sortant dans Libération sous le titre presque comique de « Hollande doit se mettre en colère » (Après les salariés et le code du travail, hélas c’est déjà fait) dans laquelle, une nouvelle fois, il essaye de nous tacler avec son style inimitable : « Avec Mélenchon, le débat porte en fait sur le jour d’après les grandes décisions et là, malheureusement, il est dans l’incantatoire. » Comme si, en gros, nous étions d’accord sur l’analyse et les propositions mais qu’eux agissaient alors que nous préférions rester dans l’impuissance. C’est vraiment au ras des pâquerettes et me rappelle mes cours de philo où nous apprenions que Charles Péguy disait que « le kantisme a les mains pures, mais il n’a pas de mains ». Cet argument facile, de la part d’un partisan d’un gouvernement totalement impuissant face aux désordres du monde, à la voracité de la finance, à la progression de l’extrême droite est ridicule. Pauvre M. Dray. Mais, c’est à une autre incantation de Julien Dray que j’ai voulu répondre. Celle qui concerne les primaires.

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Gare au prix amer de la primaire

Dans Alice aux pays des merveilles, le roman de Lewis Caroll, la jeune Alice perdue dans la forêt rencontre un drôle de chat perché sur un arbre et l’interroge : « Pourrais-tu m’indiquer le chemin ? ». Le félin répond : « Tout dépend où tu veux aller. ».

C’est aussi le cas pour l’idée de « la primaire de la gauche et des écologistes » lancée avec le soutien actif du quotidien Libération. Est-ce une bonne idée ? Réponse : « Tout dépend où tu veux aller ». En effet, vers où veulent se rendre ceux qui l’impulsent ? « Vers une victoire de « la gauche » en 2017 » me répondront-ils en chœur. Exprimer ainsi, l’intention est louable. A priori, elle sonne bien. Je ne souhaite pas la victoire de la droite, ou encore pire de l’extrême droite. Plus précisément, je ne souhaite pas une politique de droite et d’extrême droite pour mon pays. Soit. Mais, est-ce la bonne méthode ? Pour moi, non.

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